Guinée : Pendant ce temps, les hommes de Dadis Camara devant la justice pour les événements du 28 septembre 2009″
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Le tribunal guinéen chargé de juger Moussa Dadis Camara et une dizaine de co-accusés pour le massacre du 28 septembre 2009 a décidé lundi de le maintenir en prison le temps de son procès et de rejeter son placement en résidence surveillée.
Le tribunal a rejeté toutes les autres demandes formulées par les avocats de la défense dès l’ouverture de ce procès historique à la date anniversaire du 28 septembre. Il a décidé que les débats sur le fond de l’affaire et les interrogatoires des accusés pouvaient commencer.
Ce mardi, 11 octobre 2022, au tribunal ad hoc à Conakry, la 5ème audience du procès du massacre du 28 septembre 2009, vient de s’ouvrir. L’audience d’hier a été renvoyée dans un grand vacarme ; et, celle d’aujourd’hui a démarré sur fond de réclamations.
Les avocats de la défense sollicitent avec insistance que des « pièces à conviction (CD et Cassettes) » versées au dossier de la procédure par le parquet soient purement et simplement écartées par le tribunal.
Ils assurent que « ces pièces ont été communiquées de façon irrégulière » par le parquet. Mais, en dépit de ces réclamations, le tribunal a quand même ordonné la continuation des débats avec Moussa Tiégboro Camara à la barre, rapporte Guineematin.com à travers son équipe de journalistes qui suit ce procès.
A l’ouverture de la présente audience, Moussa Tiégboro Camara a été appelé à la barre pour la continuation de la phase interrogatoire qui a été interrompue hier (lundi) suite à la sainte pagaille qui avait saisi la salle d’audience quand un avocat de la partie civile a traité cet accusé de « menteur ».
La parole devait normalement revenir aux Conseils des parties civiles ; mais, les avocats de la défense ont cru bon d’attirer l’attention du tribunal sur certains « éléments indésirables » versés au dossier de la procédure. Ils ont notamment parlé de pièces à conviction composées de CD et de cassettes que le parquet n’a pas communiquées à la défense, mais qui auraient été transmises au tribunal.
« Ces pièces ont été communiquées de façon irrégulière. Pour ne pas tomber à un procès qui ne respecte pas les règles, écartez purement ces pièces et nous allons avancer. Nous, nous avons envie d’avancer », a martelé Me Antoine Pépé Lama avec le soutien de ses pairs.
Mais, cette demande de la défense –qui a d’ailleurs fait l’objet de tiraillement hier (mardi) entre elle, le parquet et le tribunal- a très vite donné lieu à un débat houleux entre les parties au procès. Finalement, le tribunal a tranché et a ordonné l’ouverture des débats, au grand dam de la défense qui est restée sur sa faim.
Avec guineematin.com