Côte d’Ivoire : Radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, la PEC-CI et la FIDHOP, « Cette décision est une atteinte grave à la démocratie et à la crédibilité du scrutin à venir »

À quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, la tension monte. Dans une déclaration conjointe publiée le vendredi, la Plate-Forme pour l’Engagement Citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) et la Fondation Internationale pour l’Observation et la Surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique (FIDHOP), ont exprimés leur vive inquiétude face à une crise politique grandissante.
La décision judiciaire du 22 avril dernier, ordonnant la radiation de Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, de la liste électorale. Une décision qualifiée de « politique et non juridique » par les signataires, qui dénoncent une atteinte grave à la démocratie et à la crédibilité du scrutin à venir.
Les deux organisations rappellent que depuis plus d’un an, l’opposition et la société civile réclament sans succès un dialogue inclusif avec les autorités, pour traiter des questions sensibles comme la réinscription de figures politiques majeures (Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro), l’audit et la révision de la liste électorale, et la mise en place d’un nouvel organe électoral crédible.
« Nous devons tous nous mobiliser pour éviter le chaos en 2025 ! », alerte le communiqué, insistant sur la nécessité d’un climat apaisé et d’élections transparentes.
La PEC-CI et la FIDHOP en appellent à la responsabilité du président Alassane Ouattara, l’exhortant à renouer avec l’héritage du dialogue laissé par Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire.
L’appel s’adresse aussi à la communauté internationale, invitée à jouer un rôle plus actif pour prévenir une nouvelle crise post-électorale, semblable à celle de 2010. Enfin, les organisations de la société civile ivoirienne sont invitées à une unité d’action pour exiger l’ouverture d’un dialogue politique inclusif.
À l’approche d’un scrutin décisif, la Côte d’Ivoire retient son souffle. Tous les regards sont désormais tournés vers les autorités ivoiriennes et leurs partenaires, pour désamorcer une crise qui pourrait menacer la paix fragile du pays.