Côte d’Ivoire : Projet ORPHAN CROPS, « Un atelier de lancement et de sélection finale des étudiants s’est tenu à l’Université Nangui Abrogoua »
L’amphithéâtre Aïdara Daouda de l’université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, a abrité le mardi 27 août 2024, un atelier de lancement et de sélection finale des étudiants, dans le cadre du projet ORPHAN CROPS..
Le coordinateur du projet OPHAN CROPS, Professeur Koffi Kouamé Kevin, a déclaré que selon le contexte et la justification que la conservation, la caractérisation et la transformation des ressources génétiques, sont cruciales pour satisfaire les besoins pour les générations présentes et futures.
« La chance de satisfaire la demande ne peut s’obtenir qu’avec un haut niveau de diversité génétique. Orphan désigne les plantes cultivées, sous-utilisées à petites échelles, sans technique culturale éprouvée par la recherche scientifique et ne faisant pas l’objet de transformation industrielle. Mais considérant le potentiel agronomique et nutritionnel, la promotion de ces cultures peut contribuer au développement durable et la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a-t-il précisé.
Selon lui, pour atteindre les objectifs de productivité, de transformation, une équipe constituée de 6 Université dont 5 Universités Africaines et une Université Belge dans le cadre d’un appel à projet lancé par l’Union Européenne intitulé « Call-NDCI – MOBAF – 2023 (Intra-Africa Academic Mobility Scheme), ont soumissionné avec succès. Pour l’Afrique ce sont l’Université Nangui Abrogoua en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi (Benin), Jomo Kenyatta University of Agriculture and tec (Kenya), Ebonyi state university (Nigeria), University of Zimbabwe et l’Université Catholique de Louvain (Belgique).
L’objectif général du projet est de former des cadres compétents de niveau Masters et Doctorat ainsi que les stagiaires en amélioration génétiques des espèces végétales et en transformation des produits agricoles.
Cependant, Le projet ORPHAN intitulé « Mobilité des scientifiques et entrepreneurs hautement qualifiés sur les cultures orphelines dans l’enseignement supérieur pour une solutions au changement climatique en Afrique, » vise à :
- Former 12 titulaires de Doctorat de haut niveau, 32 diplômés de Maîtrise, 10 membres du personnel académique et 10 stagiaires possédant des compétences en sélection végétale, en technologie alimentaire et en nutrition pour relever les défis actuels et futurs liés au changement climatique et les systèmes agroalimentaires en mettant l’accent sur les espèces végétales orphelines prometteuses d’Afrique;
- Harmoniser les programmes de formation et de recherche sur l’amélioration de la chaîne de valeur des cultures orphelines pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique ;
- Améliorer le niveau national, collaboration régionale – internationale et agenda programmatique qui promeut la recherche sur les cultures orphelines et la formation pour l’agriculture innovante en Afrique à travers la mobilité interrégionale.
L’objectif principal de cet atelier selon les organisateurs, est de démarrer officiellement le projet OPHAN CROPS par la sélection des étudiants qui ont répondu à l’appel à candidature.
Quand aux résultats attendus, 12 étudiants en Doctorat et 16 en Master seront sélectionnés pour leur formation dans les universités cibles du consortium.
Le président de l’université Nangui Abrogoua, Tano Yao, a saisi pour souhaiter la bienvenue à tous et à toutes, particulièrement aux pays partenaires.
Pour lui, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’engagement envers la recherche et l’innovation, vise à promouvoir la culture et la valorisation des cultures orphelines, ces plantes oubliées qui recèlent pourtant de potentiels considérables pour la sécurité alimentaire et la nutrition.
Il a ajouté que, face aux défis croissants liés au changement climatique et à la pression démographique, il est plus que jamais crucial de diversifier les systèmes agricoles et de valoriser des ressources encore largement sous-exploitées.
« Les cultures orphelines représentent une formidable opportunité pour répondre à ces défis, grâce à leur résistance aux conditions difficiles, leur richesse nutritionnelle et leur capacité à s’adapter aux changements environnementaux. Ce projet Orphan Crops est donc un véritable atout pour notre université, pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et l’Afrique » a-t-il dit.
Selon le professeur Tano Yao, se projet permettra de :
- Renforcer la recherche scientifique en matière d’agriculture et de nutrition,
- Promouvoir la valorisation des cultures orphelines et leur intégration dans les systèmes de production agricole,
- Former une nouvelle génération de chercheurs et d’entrepreneurs spécialisés dans ce domaine.
- Contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ivoirienne et de la sous-région.
L’initiative, soutenue par l’Union Européenne dans le cadre de l’appel à projet « Call-NDCI – MOBAF – 2023 (Intra-Africa Academic Mobility Scheme) », permet aux universités Africaines de mutualiser leurs ressources pour former des cadres compétents afin d’adresser la question des cultures sous-expioitées ou quasiment abandonnées.
Répondant aux questions des Journalistes, le coordinateur du projet, Professeur Koffi Kouamé Kevin , a expliqué que ce projet est venu d’une Initiative d’un ensemble d’ancien chercheur qui, dans le constat sur la disparition de la biodiversité.
Pour lui, les cultures traditionnelles et les cultures qui faisaient la fierté de l’Afrique dans son temps, ont commencés à ne plus exister. « Toutes ces cultures ont commencé à disparaître, dans notre alimentation, alors que les analyses bio chimiques qu’on a réalisé nous ont montré que sa culture arrivait, une richesse nutritionnelle », a-t-il souligné.