Côte d’Ivoire : Journée Mondiale de l’Eau 2025, « La Chaire UNESCO “Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions” mobilise pour la préservation des glaciers »

Le samedi 22 mars 2025, La Chaire UNESCO “Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions” (CUEFPOD) a organisé une manifestation scientifique et éducative à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau 2025, sous le thème “La préservation des glaciers”. Cet événement, qui s’est tenu au siège de la CUEFPOD à Faya, a permis de sensibiliser les participants aux enjeux majeurs liés à la fonte des glaciers et à ses répercussions sur les ressources naturelles ainsi que sur les infrastructures socio-économiques.

Instaurée en 1993 par les Nations Unies, la Journée Mondiale de l’Eau met chaque année en lumière l’importance d’une gestion durable des ressources hydriques. Le thème de cette édition 2025 souligne l’urgence d’agir face à la disparition accélérée des glaciers, qui joue un rôle clé dans l’équilibre hydrologique mondial. Leur fonte menace non seulement les écosystèmes, mais aussi l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture, la production énergétique et l’économie mondiale.

L’événement a été marqué par des conférences animées par des spécialistes de renom :

• Dr. Yao Blaise Koffi, hydrologue et expert en sauvegarde environnementale à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), a présenté une communication sur “Le cycle de l’eau”. Il a mis en évidence l’impact des activités humaines sur ce cycle, insistant sur la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de mieux contrôler la pollution industrielle et agricole.

• Dr. Yao Kouadio Salomon, océanologue et responsable du laboratoire de physique et géologie marine au Centre de Recherches Océanographiques (CRO), a abordé le thème “La fonte des glaciers et ses conséquences sur les infrastructures socio-économiques en Côte d’Ivoire”. Il a souligné le lien direct entre la montée des eaux, l’érosion côtière et l’urbanisation. Selon lui, les zones de Grand-Lahou, Abidjan et Assinie sont particulièrement vulnérables, avec des vitesses d’érosion inquiétantes accentuées par l’extraction de sable et l’aménagement désorganisé du littoral.

Alexis Tchiakpé, Administrateur Général de la CUEFPOD, a rappelé l’importance de cet événement dans la mission de la Chaire UNESCO :

“La CUEFPOD œuvre pour une meilleure compréhension des enjeux liés à l’eau et au genre. Cette journée est une opportunité de réunir chercheurs, experts et décideurs pour partager des connaissances et sensibiliser les populations aux défis de la gestion durable des ressources hydriques.”

Il a également souligné la satisfaction des participants face aux échanges enrichissants qui ont eu lieu tout au long de la journée.

Les interventions ont mis en avant plusieurs actions prioritaires pour lutter contre les effets du réchauffement climatique sur les glaciers et les ressources en eau :

• Réduction des émissions de gaz à effet de serre, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris ;
• Meilleure gestion des activités industrielles et agricoles pour préserver la qualité des eaux ;
• Protection des zones côtières en régulant l’extraction de sable et en adaptant l’urbanisation aux risques climatiques ;
• Renforcement de la recherche et de la formation pour développer des solutions innovantes et adaptées aux défis actuels.

Dans cette dynamique, la CUEFPOD poursuit son engagement à travers son Master en Genre, Économie et Gestion Durable de l’Eau, lancé en 2022 en partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny. Ce programme vise à former des spécialistes capables d’intégrer une approche inclusive et durable dans la gestion des ressources en eau, tout en prenant en compte les enjeux économiques et sociaux.

En clôture de la cérémonie, la Chaire UNESCO a réaffirmé son engagement à accompagner les décideurs et les communautés dans l’adoption de stratégies durables face aux changements climatiques. La préservation des glaciers, élément clé du cycle de l’eau, nécessite une action immédiate et concertée à l’échelle locale et internationale.

Face à l’urgence environnementale, chaque action compte. La sensibilisation, la recherche et l’engagement citoyen doivent être au cœur des politiques de gestion de l’eau pour garantir un avenir durable.