Côte d’Ivoire : Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, « Les autorités envisagent sortir de la liste grise du Groupe d’Action Financière »
L’hôtel le vaisseau d’Abidjan, a abrité le lundi 23 décembre 2024 dernier, un atelier de formation, les exigences du Groupe d’Action Financière (GAFI) au sujet de sa liste grise.
Pour répondre aux exigences du GAFI et restaurer la confiance dans ses mécanismes financiers, la Côte d’Ivoire s’est engagée à mettre en œuvre un ensemble de 10 actions réparties en quatorze points.
Ces actions visent à assainir les secteurs économiques les plus vulnérables et à freiner la criminalité financière sur tout le territoire ivoirien.
Le Gouvernement ivoirien s’est fixé comme objectif de sortir de la liste grise du GAFI d’ici mai 2025. Pour ce faire, un rapport détaillant les dispositifs techniques de conformité adoptés et les résultats concrets obtenus devra être transmis à l’organisation internationale d’ici la fin février 2025.
La sortie de la liste grise est essentielle pour la Côte d’Ivoire, car cette classification peut avoir des impacts négatifs sur l’économie nationale, notamment en termes d’attractivité des investissements étrangers et de relations bancaires internationales. En s’attaquant aux failles de son système financier, le pays vise non seulement à rétablir sa crédibilité, mais aussi à garantir une croissance économique durable et équitable.
L’engagement des autorités ivoiriennes à renforcer les mécanismes de LBC/FT/FP témoigne de leur volonté de protéger les secteurs stratégiques de l’économie et d’assurer une meilleure gouvernance.
Il est ressorti des insuffisances selon le président du Centif, Touré Idrissa, suite à l’évaluation qui s’est tenu en 2023, le rapport qui a été soumis au Gafi et défendu en octobre 2024. « Quand nous finissions la première évaluation en 2023, il y avait 82 insuffisances qui avait été détecté dans notre dispositif en ce qui concerne l’efficacité parce que l’évaluation est basée sur deux piliers, il y a la conformité technique qui concerne le texte législative réglementaire, le dispositif institutionnel de l’État et démontrer que les textes que vous avez pris donne des résultats et donc de 82 actions recommandé », a-t-il expliqué.
Il a fait savoir qu’il reste 14 actions qui ont même values les félicitations du Gafi, après la dernière évaluation qui était 10 actions mais qu’en 14 actions.
« Tant qu’il reste une seule action recommandée à mettre en œuvre, vous êtes sur la liste grise, voilà donc le plan d’action qui nous a été donné et il y a différentes activités à mettre en œuvre et ce que nous faisons aujourd’hui rentre dans le cadre de ces activités, pour pouvoir sortir de la liste grise », a-t-il déclaré avant d’ajouter, « Il s’agit d’une action de formation à l’intention des superviseurs, des autorités de contrôle des secteurs non financiers, notamment aujourd’hui. Il s’agit du secteur de l’immobilier donc des actions de formation de sensibilisation pour montrer comment il doit procéder au contrôle« .
Pour Célestin Koalla, Président de l’autorité de contrôle CAPPI, le secteur à risque sensible est celui de l’immobilier. ‘’C’est la raison pour laquelle la commission d’agrément des promoteurs et des programmes immobiliers a été identifié comme autorité de contrôle », a-t-il déclaré.
L’action de l’autorité de contrôle CAPPI selon lui, consiste aujourd’hui à sensibiliser toutes les entreprises et les professions non financières désignées comme assujetti et sensibiliser également sur le plan d’action du GAFI.
Pour le Président de l’autorité de contrôle CAPPI, son devoir est d’accompagner le Président de la république et le gouvernement ivoirien pour tous ces efforts qui ont été fait pour avoir une robuste économie qui ne soit pas polluée.
Avec la mise en œuvre de ces mesures ambitieuses, la Côte d’Ivoire espère non seulement sortir de la liste grise du GAFI, mais aussi devenir un exemple en matière de lutte contre la criminalité financière en Afrique de l’Ouest.