Côte d’Ivoire : La DGI consolide ses performances, « Le ministère des Finances salue les progrès et appelle à la rigueur dans la mise en œuvre de la facturation électronique »
La Direction générale des Impôts (DGI) a tenu, ce jeudi 9 octobre 2025, à l’hôtel Radisson Blu d’Abidjan, son séminaire bilan du troisième trimestre et perspectives du quatrième trimestre 2025, sous la présidence de M. Vassongbo Bamba, Directeur de cabinet adjoint du Ministre des Finances et du Budget, représentant M. Adama Coulibaly, Ministre des Finances et du Budget.

Placée sous le thème central « La mise en œuvre du système de facturation normalisée électronique, outil pour l’amélioration des performances de la DGI », cette rencontre stratégique a réuni les membres du Comité de direction élargi, les sous-directeurs, chefs de services et responsables régionaux, dans une ambiance studieuse et empreinte d’engagement.
Dans son allocution, M. Vassongbo Bamba a salué la régularité de ces assises, symbole de la volonté de la DGI de s’inscrire dans un processus d’amélioration continue. Il a relevé que, pour un objectif trimestriel de 1 290 milliards FCFA, les services fiscaux ont recouvré 1 248,7 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 96,8 %, avec un écart négatif de 41,3 milliards FCFA.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2025, les recettes mobilisées atteignent 3 760,4 milliards FCFA, pour un objectif de 3 965,5 milliards, traduisant un taux de réalisation global de 94,8 % et une hausse de 23 % par rapport à la même période de 2024. Ces résultats, a-t-il souligné, témoignent des progrès remarquables enregistrés par l’administration fiscale.
Pour le dernier trimestre de 2025, les prévisions de recettes sont fixées à 1 225,5 milliards FCFA. En tenant compte du déficit cumulé des trois premiers trimestres, les efforts attendus s’élèvent à 1 430,6 milliards FCFA pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI pour la période 2023-2026.

Le représentant du ministre a rappelé plusieurs axes prioritaires d’action devant permettre d’améliorer le rendement fiscal et de combler les écarts observés. Parmi ces mesures figurent:
- Le contrôle formel des déclarations via l’exploitation des données de la TVA dans le SIGICI ;
- La taxation systématique des défaillants pour les principaux impôts (BIC, TVA, IRVM, patente) ;
- Le suivi renforcé des contribuables des régimes forfaitaires ;
- Le recouvrement d’au moins 80 % des droits rappelés après contrôle ;
La lutte coordonnée contre la fraude fiscale, en partenariat avec la Douane, la CENTIF, le Pôle économique et financier et la Police économique.
Mais la réforme phare demeure la facturation normalisée électronique (FNE), innovation centrale de la transformation digitale de la DGI.
M. Bamba a insisté sur le rôle structurant de ce dispositif dans la traçabilité des transactions, la lutte contre la fraude et la promotion de l’équité fiscale.
« La FNE n’est pas un instrument contre les contribuables, a-t-il précisé, mais un outil de modernisation, destiné à faciliter les transactions commerciales et à renforcer la confiance entre l’administration et les citoyens », a-t-il conclu avant de déclarer officiellement ouvert le séminaire.

Prenant la parole à son tour, le Directeur général des Impôts, M. Sié Abou Ouattara, a dressé un bilan lucide et encourageant des performances de la DGI.
Il a rappelé que le taux de progression trimestriel s’élève à 27,9 % par rapport à 2024, tandis que le cumul annuel traduit une progression de 25,4 %, soit 762,36 milliards FCFA supplémentaires mobilisés.
Saluant le travail acharné des équipes sur l’ensemble du territoire, il a toutefois invité ses collaborateurs à poursuivre les efforts afin de combler les écarts restant pour atteindre l’objectif annuel de 5 192 milliards FCFA.
« Nous devons faire preuve d’ingéniosité, renforcer le contrôle fiscal, intensifier la lutte contre la fraude, et surtout, exploiter pleinement nos outils digitaux », a-t-il exhorté.
M. Sié Ouattara a également annoncé la généralisation du système de facturation électronique à tous les contribuables, indépendamment de leur taille ou régime d’imposition.

« Cette réforme, marque un tournant historique pour notre pays. Elle permettra de rendre l’économie plus transparente et d’assurer une meilleure égalité devant l’impôt. », a-t-il souligné.
Outre la thématique centrale sur la facturation électronique, les travaux ont porté sur :
- L’analyse du bilan du 3e trimestre 2025 ;
- Les objectifs de recettes du 4e trimestre ;
- Les conclusions du séminaire sur le rendement des impôts leaders (TVA, ITS, IBIC) ;
- Et les résultats des travaux du cadastre autour des systèmes d’information géospatiale, nouvel outil stratégique pour l’optimisation durable des recettes fiscales.
Ce séminaire, fidèle à la tradition de rigueur instaurée par la DGI, a permis de renforcer la cohésion interne, d’évaluer les progrès réalisés et de redéfinir les stratégies d’action pour le dernier trimestre.
Les deux interventions principales ont mis en exergue une même conviction : la performance fiscale passe par la modernisation, la transparence et la digitalisation.
Avec la facturation normalisée électronique, la Côte d’Ivoire franchit une nouvelle étape vers une fiscalité moderne, équitable et au service du développement.



