La situation entre la France et le Mali va de mal en pire, « Paris envisage quitter le Mali, mais veut garder ses bases de Gao, Menaka et Gossi? »
Alors que les relations entre la France et le Mali se dégradent rapidement, Paris se demande s’il est temps d’arrêter de fournir un soutien militaire à un pays dirigé par une junte qui a défié la communauté internationale.
La France, qui a déployé pour la première fois des troupes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest il y a neuf ans pour combattre une insurrection djihadiste, a dépensé environ 1 milliard de dollars par an pour ce combat qui a coûté la vie à 52 soldats français.
Plus de 4 000 forces françaises sont stationnées dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, la plupart au Mali, l’un des pays les plus pauvres du monde.
Paris a déjà commencé à réduire sa présence, espérant réduire de moitié le contingent d’ici l’été 2023, et a demandé à ses alliés de l’Union européenne d’apporter plus de soutien.
Il a également déclaré qu’il conserverait des bases à Gao, Menaka et Gossi.
Mais c’était avant que les liens ne se détériorent vraiment à la suite d’un coup d’État organisé par l’homme fort, le colonel Assimi Goita, en août 2020 et d’un resserrement ultérieur de l’emprise de l’armée sur le pays.
Les relations du Mali avec ses voisins se sont également effondrées. Le bloc des 15 pays (CEDEAO) a imposé des sanctions au pays, une décision soutenue par la France, les États-Unis et l’UE.
Le principal grief de la France est le refus du régime d’organiser des élections anticipées pour mettre en place un gouvernement civil.
Un autre est l’embauche présumée par le Mali du groupe de mercenaires Wagner soupçonnés d’être proches des dirigeants russes, un déploiement que les ministres du gouvernement français ont qualifié d' »inacceptable » et d' »incompatible » avec toute présence militaire française continue.
Avec euractiv.com et AFP