Irak : Les Irakiens sans Président et Premier-ministre, « Voici ce que risque le pays »

En Irak, le blocage politique est total. Six mois après les élections législatives, le pays n’a toujours pas choisi son président ni son Premier ministre. Pour cela, il faudrait qu’au moins les deux tiers du Parlement se réunissent, mais à chaque tentative depuis le début d’année, le quorum n’a pas pu être atteint. La raison ? L’un des deux grands blocs politiques refuse aujourd’hui de partager le pouvoir tandis que l’autre a suffisamment de députés pour bloquer les sessions parlementaires. Le pays reste donc dans l’impasse, et les conséquences pour la population sont palpables.

En périphérie de Bagdad, Muhannad al-Asadi supervise la construction de nouvelles routes. Habituellement, ce chef de projet dirige une dizaine de chantiers similaires. Mais en raison du blocage politique, nombre d’entre eux sont à l’arrêt. « La plupart des projets qui concernent les infrastructures, comme les routes, les égouts, l’électricité, sont financés par le budget de l’État. Comme le gouvernement n’a toujours pas été formé, le budget n’a ni été soumis, ni été approuvé », explique-t-il.

Au total, des milliers de projets seraient actuellement bloqués dans le pays, et Muhannad al-Asadi ne cache pas sa lassitude. « Nous, on a fait ce qu’on avait à faire en allant voter. Maintenant, c’est au tour des forces politiques », souligne-t-il. « Elles doivent s’entendre, former un gouvernement et faire avancer le pays ! »

Avec France24.com

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