France : Affaire reformes des retraites, « La CGT menace de couper le courant sur les députés favorables au texte du gouvernement »

Bien décidée à ne pas laisser passer la réforme des retraites, portée par le gouvernement d’Élisabeth Borne, la Fédération CGT des mines et de l’énergie (FNME-CGT) menace d’opérations coups de poing. Elle envisage des coupures ciblées contre les parlementaires partisans du texte. « On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s’occuper d’eux« , a tonné, lundi 16 janvier, son secrétaire général, Sébastien Menesplier.

« On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser », a-t-il affirmé lors d’une rencontre au siège de la CGT à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, à trois jours d’un jeudi de manifestations et de grèves dans toute la France. « On sera vigilant pour ne pas avoir de dommages collatéraux, l’objectif n’est pas de se mettre à dos les usagers », a-t-il précisé. 

« Je le dis très clairement : les intimidations et menaces n’ont pas leur place en démocratie », a réagi auprès de franceinfo Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et soutien affirmé au projet de réforme des retraites.

La CGT Mines-Énergie a présenté, vendredi 13 janvier, un « plan de bataille » pour obtenir le « retrait pur et simple » du projet du gouvernement, qui prévoit de repousser l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce plan prévoit une « reprise en main de l’outil de travail sous toutes ces formes » : « rétablissements électricité et gaz aux plus précaires, énergies gratuites, coupures ciblées, baisses de production… » L’antenne syndicale appelle, par ailleurs, à la grève reconductible à partir du 19 janvier, avec pour ambition de « vraiment désorganiser le travail ou peser sur l’économie » des entreprises, selon Sébastien Menesplier.

Avec tf1info.fr

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