Côte d’Ivoire : Sansan Ludovic à la clôture du Festival Kalamon Yepafori, « Nous sommes là pour apporter de l’eau potable aux populations, offrir une cantine aux enfants et donner une réponse à la déforestation »
Le rideau est tombé sur la 4ᵉ édition du Festival Kalamon Yepafori, le samedi 22 février 2025 dernier, après trois jours d’intenses activités dans les sous-préfectures de Niamoué et de Kalamon, dans le département de Doropo, au nord de la Côte d’Ivoire.
Cet événement, au-delà de sa vocation culturelle, a été marqué par des actions sociales d’envergure, avec notamment la remise de forages, de matériel médical et d’un appui financier aux femmes pour le développement d’activités génératrices de revenus.
Le commissaire général du festival, Sansan Hien Ludovic, a procédé à la livraison de quatre forages à Niamoué et a lancé une opération de planting d’arbres à l’école primaire publique de la localité. En plus de cette initiative écologique, un important don de matériel médical a été fait au centre de santé rural, et une somme d’un million de francs CFA a été octroyée aux femmes de la localité.
« Nous sommes là pour apporter de l’eau potable aux populations et offrir une cantine aux enfants. Le planting d’arbres est une réponse à la déforestation, et il est essentiel que nous œuvrions ensemble pour la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble », a déclaré Sansan Ludovic.
Dans cette dynamique de développement, la pose de la première pierre d’une cantine scolaire a également eu lieu, marquant un engagement concret en faveur de l’éducation et du bien-être des enfants de la région.
Au-delà des actions sociales, le festival a été un espace de réflexion et d’échanges. Une conférence thématique a réuni plusieurs experts autour du sujet : « Brassage culturel et préservation de l’environnement : quelle contribution au développement du Bounkani ? ».
Kouakou Florentin, représentant du directeur régional de l’Environnement, a souligné l’importance de la relation entre culture et nature dans le développement durable.
« La culture et l’environnement sont deux éléments indissociables du développement. La région du Bounkani a tout à gagner en les préservant et en les valorisant », a-t-il insisté.
Les festivités se sont poursuivies avec des contes traditionnels, une compétition de danses et des rencontres intercommunautaires, renforçant ainsi la fraternité entre les ethnies Koulango, Malinké, Peulhs, Lorhon, Lobi et Mossi.
La localité de Kalamon a également bénéficié de la mise en service de nouveaux forages et de la pose de la première pierre d’un foyer polyvalent des jeunes.
L’appui du ministre gouverneur du district autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahima dit Bacongo, haut patron du festival, a été salué par le commissaire général. Son engagement a permis de concrétiser plusieurs projets structurants pour les jeunes et les populations locales.
La ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, marraine du festival, a clôturé l’événement en saluant la mobilisation exceptionnelle et l’impact du festival sur la région.
« Au-delà de la culture, ce festival est un symbole de solidarité. Les actions posées ici sont essentielles pour améliorer les conditions de vie des populations. Nous devons continuer dans cette dynamique en privilégiant la paix et la cohésion sociale », a-t-elle affirmé.
Elle a également insisté sur l’importance de préserver cette unité à l’approche des échéances électorales de 2025, en appelant à un climat de respect mutuel et d’harmonie.
L’apothéose du festival a été marquée par un concert géant et gratuit des artistes Kerozen DJ et Floby, qui ont enflammé la scène devant des milliers de festivaliers.
Pour les plus jeunes, Kalamon Kids a offert un espace de divertissement inédit, avec des jeux, des manèges et des activités éducatives. Un moment magique pour de nombreux enfants découvrant pour la première fois des attractions de cette envergure.
La 4ᵉ édition du Festival Kalamon Yepafori s’est une fois de plus imposée comme un rendez-vous incontournable de la région du Bounkani, mêlant tradition, développement et solidarité.
Avec des projets concrets et un engagement fort pour la culture et l’environnement, ce festival illustre parfaitement comment la préservation des racines peut être un moteur de progrès pour toute une région.
