Côte d’Ivoire : Journée du Numérique des Avocats, « Une profession à l’heure des technologies émergentes »

L’ordre des avocats du barreaux de Côte d’Ivoire, a organisé ce mercredi 18 décembre 2024, la Journée du Numérique des Avocats, à l’espace latrille event, réunissant avocats, experts en technologie, et acteurs de l’écosystème juridique.

Cette journée placée sous le thème lancement de la phase pilote de la communication électronique entre avocats, a permis de mettre en lumière les opportunités et les défis qu’apporte la révolution de l’intelligence artificielle dans le secteur juridique.

Selon les organisateurs, le monde évolue à une vitesse fulgurante, et les pratiques doivent suivre ce rythme.

Madame le Bâtonnier, en exécution d’une promesse de campagne, a décidé d’inscrire le Barreau dans cette dynamique innovante. Après avoir observé et expérimenté les meilleures pratiques professionnelles à l’étranger, elle a vu dans l’intelligence artificielle, un moyen d’optimiser le travail, de gagner un temps précieux et de garantir des résultats d’une qualité exceptionnelle.
Cependant, il est essentiel de garder à l’esprit que, bien que l’intelligence Artificielle soit un outil puissant, elle doit être utilisée avec discernement.

Maître Florence Loan-Messan, Bâtonnier de l’ordre des Avocats de Côte d’Ivoire, a évoqué que, l’intelligence artificielle (IA) n’est plus une simple notion futuriste ; elle est désormais une réalité qui s’invite aux cabinets, aux tribunaux et aux pratiques quotidiennes. En tant qu’avocats, elles ont la responsabilité de comprendre et d’intégrer ces nouvelles technologies pour mieux servir nos clients et la justice.

« L’IA offre des opportunités incroyables. Elle peut analyser des volumes massifs de données en un temps record, identifier des tendances et des anomalies, et même prédire des résultats juridiques avec une précision croissante. Ces capacités peuvent nous aider à gagner en efficacité, à réduire les coûts et à offrir des services plus personnalisés« , a-t-elle déclaré.

Selon elle, l’adoption de l’IA dans le domaine juridique soulève également des questions éthiques et déontologiques. Comment garantir que ces technologies respectent les principes fondamentaux de la profession, tels que la confidentialité, l’indépendance et l’intégrité ? Comment éviter les biais algorithmiques qui pourraient compromettre l’équité et la justice ?

Maître Florence Loan-Messan a trouvé essentiel que les avocats restent au cœur de ces évolutions. «Nous devons être les gardiens de l’éthique et de la justice dans l’utilisation de l’IA. Cela implique une formation continue, une vigilance accrue et une collaboration étroite avec les développeurs de ces technologies, l’intelligence artificielle représente à la fois un défi et une opportunité pour notre profession. En embrassant ces innovations avec discernement et responsabilité, nous pouvons non seulement améliorer notre pratique, mais aussi renforcer la confiance du public dans le système judiciaire« , a-t-elle dite.

Face à la presse, Madame le bâtonnier, a souligné que l’utilisation de l’intelligence artificielle est une promesse de campagne qu’elle avait faite et qui lui semblait indispensable à respecter dès sa prise de fonction pour familiariser les avocats à l’intelligence artificielle.
«C’est la première du genre, c’est la première journée numérique et j’espère que ne sera pas la dernière. L’idée est de faire en sorte que chaque année, on ai une journée du numérique pour que les avocats puissent s’approprier l’outil numérique», a-t-elle ajouté.

Madame le bâtonnier invite tout le monde à la prestation de serment des 19 avocats qui prêteront serment le 27 décembre 2024 à la cour d’appel d’Abidjan.

«En même temps qu’ils prêteront serment, Nous avons lancé le concours, le test d’entrée au centre de formation professionnel des avocats, pour préparer ceux qui veulent devenir avocat, les inscriptions ont débuté sur les plateformes numériques de l’ordre, puis se rendre à la maison de l’avocat pour déposer leur dossier», a-t-elle conclu.

Prenant part à cette journée, Maître Brice Mahan, a évoqué que les exigences du métier des Avocats, doivent passer par la transformation digitale.
«Il nous faut fondamentalement revisiter notre métier pour y insérer les instruments et les outils numériques pour nous permettre d’être très efficaces de répondre de façon satisfaisante aux attentes et aux exigences de nos clients et surtout gagner du temps» , a-t-il affirmé.

Rappelons que la Journée du Numérique des Avocats a mis en exergue l’importance d’un accompagnement adapté pour une transition réussie.

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