Côte d’Ivoire: Face à la Presse, le Médiateur de l’Assurance, Assamoi Anassé, dresse le Bilan de l’année 2024 et présente les Perspectives

Devant les Journalistes le mercredi 12 février 2025 dernier, le Médiateur de l’Assurance, Assamoi Anassé, a présenter à la faveur d’une conférence de Presse, le bilan de l’exercice 2024 et partager ses recommandations pour les années à venir. L’occasion était tout trouvé de dresser un état des lieux des saisines enregistrées, d’analyser les tendances et d’identifier les défis persistants du secteur de l’assurance en Côte d’Ivoire.

La Médiation de l’Assurance de Côte d’Ivoire a bouclé son sixième exercice d’activités le 31 décembre 2024 au cours duquel, plus de 100 dossiers ont été examinés, portant ainsi le cumul des saisines à 435 depuis son ouverture.

Selon le médiateur de l’assurance, l’année 2024 a été marquée par une progression notable des saisines adressées à la Médiation de l’Assurance. Au total, 106 réclamations ont été traitées, soit une hausse de 22% par rapport aux 87 dossiers enregistrés en 2023. Cette augmentation témoigne d’un recours croissant des assurés à cette instance de résolution des conflits, renforçant ainsi son rôle dans l’écosystème de l’assurance en Côte d’Ivoire.

Le Médiateur, dont la mission est de faciliter la résolution amiable des litiges entre assurés et assureurs dans un délai maximal de 45 jours, a depuis son lancement examiné 435 dossiers. Ce dynamisme traduit un besoin accru de médiation face aux différends persistant dans l’exécution des contrats d’assurance.

Il a signifié que, pour les années précédentes, la branche automobile reste prédominante dans les litiges signalés, avec 63 dossiers traités en 2024, soit 59% des plaintes reçues. Ces réclamations se répartissent de façon suivantes :

  • Matériel Auto : 34 dossiers, dont 14 résolus avec succès, 1 en cours d’instruction et 19 clôturés.
  • Corporel Auto : 29 dossiers, avec 10 résolus avec succès, 1 en cours d’instruction et 18 clôturés.

Pour lui, l’augmentation de 32% des réclamations liées aux dommages corporels, passant de 22 dossiers en 2023 à 29 en 2024, s’explique en grande partie par un retard volontaire des régleurs sur sinistres, privilégiant le traitement des dossiers matériels via des arbitrages trimestriels.

En outre sur l’automobile, 43 dossiers ont concerné d’autres branches d’assurance, notamment :

  • Retraite/Épargne : 28 dossiers
  • Décès : 7 dossiers
  • Réclamations honoraires prestataires : 2 dossiers
  • Santé : 3 dossiers
  • Dégât des eaux : 1 dossier
  • Facultés Maritimes : 1 dossier
  • Assurance Voyage : 1 dossier

Le nombre total de ces réclamations a connu une hausse spectaculaire de 126% par rapport à 2023, soulignant des difficultés persistantes dans la gestion des assurances vie et épargne, qui représentent 81% des litiges hors automobile.

À l’issue de cette analyse, le Médiateur a formulé plusieurs recommandations pour améliorer la prise en charge des sinistres et renforcer la confiance des assurés :

  • Réduire les délais de règlement des litiges, en particulier dans la branche Corporel Auto, où les lenteurs pénalisent les victimes.
  • Améliorer la transparence des procédures, notamment en matière de gestion des recours et d’indemnisation des assurés.
  • Élargir la médiation aux autres branches d’assurance connaissant une hausse des saisines, notamment la Retraite/Épargne et l’Assurance Décès.

Avec ces recommandations, la Médiation de l’Assurance réaffirme son engagement à assurer un traitement efficace et équitable des réclamations, dans l’intérêt des assurés comme des assureurs. La forte augmentation du recours à cette instance en 2024 témoigne de son importance grandissante dans le paysage assurant l’ivoirien.

Pour terminer, le médiateur de l’assurance, a évoqué que le principal point focal entre les assurés et les assureurs réside dans l’absence de lecture des contrats par les assurés.
« Les raisons sont diverses, mais pas certainement acceptables ».
Il a affirmé qu’il est indispensable que les assurés prennent connaissance des conditions du contrat en se faisant expliquer le contenu par des  » sachant », même lorsqu’il s’agit d’assurances obligatoires, avant d’y apposer leur signature.

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