Côte d’Ivoire : Dialogue apaisé entre les transporteurs routiers et la Direction Générale des Impôts, « Une rencontre prometteuse pour l’avenir fiscal du secteur »

Ce 26 mai 2025, Une réunion décisive s’est tenue ce lundi entre le Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI), conduit par son Directeur Général, M. Diaby Ibrahim, et le Directeur Général des Impôts, M. Ouattara Sié Abou. Au centre des échanges : l’application du point 3 de la réforme fiscale 2024, qui suscitait récemment des inquiétudes dans le secteur du transport routier.

Face aux tensions montantes dans la profession, M. Diaby Ibrahim a salué la qualité des échanges et la posture d’écoute du Directeur Général des Impôts, qu’il a qualifiée de “bonne compréhension” des préoccupations du secteur. Il a insisté sur le fait que les transporteurs “n’ont jamais refusé de payer l’impôt”, mais souhaitent que les réformes soient adaptées au contexte économique actuel.

« Nous avons rappelé la nécessité de prendre en compte les réalités du terrain. Ce n’est pas un refus de contribuer à l’effort fiscal, mais un appel à la concertation pour garantir la paix sociale et la stabilité économique », a affirmé le directeur général du HCPETR-CI. 

Il a également rassuré les opérateurs du secteur que le ministère des Finances et du Budget n’est pas dans une logique d’imposition unilatérale. « Le dialogue est ouvert », a-t-il dit.

Du côté de la Direction Générale des Impôts, M. Ouattara Sié Abou s’est voulu rassurant. Reconnaissant un déficit de communication dans la mise en œuvre de certaines mesures fiscales, il a insisté sur la nécessité d’améliorer le dialogue entre l’administration fiscale et les secteurs d’activité. « Quand l’impôt est bien expliqué, il est mieux accepté. Mais s’il est mal compris, il suscite le rejet », a-t-il déclaré, reprenant son slogan favori : « Payer l’impôt avec le sourire ».

M. Ouattara a également exprimé son engagement à faire remonter les préoccupations des transporteurs aux autorités compétentes, dans l’optique d’un arbitrage juste et d’un apaisement durable. « Ce n’est pas le moment d’aller vers l’escalade. Il faut chercher des solutions ensemble. Nous voulons éviter que la fiscalité soit perçue comme une agression, mais plutôt comme un levier pour le développement partagé », a-t-il affirmé.

Cette rencontre, tenue dans un climat jugé “constructif et serein”, pourrait marquer un tournant dans les relations entre l’administration fiscale et le secteur du transport routier, longtemps en quête de reconnaissance de ses spécificités économiques.

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