Affaire 46 soldats Ivoiriens arrêtés au Mali, le Chef de la Diplomatie du Nigeria formel, « Il y a des règles qu’ils n’ont pas respectées »

C’est confirmé. Il y aura ce jeudi un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cédéao à l’occasion de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte ce lundi 19 septembre à New York. Et la question des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet sera à l’ordre du jour. Geoffrey Onyeama est le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.

RFI/France24 : La CEDEAO avait pris des sanctions lourdes contre le Mali, en Janvier en raison du refus de la junte de produire un chronogramme acceptable, puis en juillet, elle a levée ces sanctions et à peine quelques jours plus tard, le Mali arrête 49 soldats Ivoiriens, les accusant d’être des mercenaires. Ce que la Côte d’Ivoire et les Nations Unis, nient, donc on se pose la question, est-ce que la CEDEAO n’a pas été trop vite en levant ces sanctions contre le Mali, en raison de ce qui s’est passé ensuite?

Geoffrey Onyeama : Non, c’est les deux choses différentes, ils ont levés les sanctions parce que la CEDEAO a vu le progrès que les gens faisaient, pour la reconstitution d’un gouvernement démocratique, mais la question de ces soldats Ivoiriens, c’est toute une autre chose. Donc les deux ne sont pas forcément liées et certainement, la CEDEAO a fortement demandé la libération de ces soldats, Moi je suis porteur d’un message du Président Bouhari, suite à une demande de la CEDEAO. J’étais làba au Mali, j’ai rencontré le président de la transition et nous avions fortement demandé la libération de ces 46 soldats sans précondition.

RFI/France24 : A l’issu de l’audience que le colonel Assimi Goïta vous a accordé à Bamako, il a fait monter les enchères et il a demandé en contre-parti l’extradition, de trois opposants Maliens actuellement en Côte d’Ivoire, ça dû évidemment vous surprendre, pourquoi les discussions, avec le numéro 1 Malien sont-elles si difficiles?

Geoffrey Onyeama : Difficile, je ne sais pas, mais certainement, nous estimons pas non plus que les deux situations sont liées. Que une demande pour l’extradition des opposants, soit le prix pour la libération des 46 soldats à notre avis. Maintenant sur la table, il y a ce lien qui a été fait, Mais nous espérons que comme nous l’avions demandés aux autorités maliennes, qu’il n’y a pas ce mélange des choses.

RFI/France24 : Alors la Côte d’Ivoire, son président espérait une solution négociée, il voit que ça traine, donc il tape du point sur la table, il a demandé un sommet extraordinaire de la CEDEAO se tienne ici à New-York en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU, pour que la région solidaire, réclame la libération de ces soldats, donc, il y aura-t-il déjà dans ce sommet, est-ce c’est ça qui va être demandé?

Geoffrey Onyeama : Oui, il faut voir, on ne sais pas encore ce qui sera sur l’ordre du jour.

RFI/France24 : Mais il y aura ici, un sommet?

Geoffrey Onyeama : Oui, mais c’est pas la première foi, souvent la CEDEAO profite du fait qu’il y tous ces chefs d’états, à New-York, pour débattre des choses, qui concernes la CEDEAO. Mais sur cette question, il dire qu’il n’y a pas vraiment l’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. C’était clair qu’il venaient dans le cadre des forces de la MONUSMA. Mais c’est vrai aussi, qu’après des enquêtes, il y avait des aspects techniques qui n’étaient pas vraiment ce que ça devrait être.

RFI/France24 : Donc la junte n’avait totalement tord quand elle dit qu’ils n’étaient pas là, selon les règles à suivre?

Geoffrey Onyeama : Apparemment, il semble en effet qu’il y avait certaines règles qui n’ont pas été suivies. d’après ce que certains, comme les Nations Unis ont dit d’ailleurs, mais les Nations Unis n’ont jamais dit que c’était des mercenaires.

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