Côte d’Ivoire : Cynthia Wodié, au sujet de l’image et de la Réputation des Institutions Financières, « Ce sont des piliers stratégiques de leur survie et de leur croissance »
La salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire d’abidjan a accueilli le Jeudi 21 Novembre 2024 dernier, la 1ère édition du Forum de l’Image et de la Réputation. Une plateforme annuelle d’échanges dédiée à la gestion de l’image institutionnelle et des crises.
Placée sous le thème « La finance face au risque réputationnel », cette édition a rassemblée des experts financiers, des communicants, des décideurs publics et des universitaires pour débattre de la manière dont les institutions financières peuvent protéger et renforcer leur réputation dans un monde de plus en plus interconnecté.
Dans son discours d’ouverture, Cynthia Wodié, Directrice générale du cabinet charisma, par ailleurs organisatrice de ce forum, a fait savoir que l’image et la réputation des institutions financières ne sont plus de simples aspects de communication, mais des piliers stratégiques de leur survie et de leur croissance.
Selon elle, la gestion du risque de réputation est un enjeu majeur pour les entreprises, notamment, dans le secteur de la finance, incluant les banques et les établissements financiers, les assurances, les microfinances et les fintechs. Malgré les précautions prises, ces entreprises ne sont pas à l’abri de crises liées à leur image, dans un monde de plus en plus exigeant, où les réseaux sociaux amplifient les moindres faits et pratiques, pouvant entacher la crédibilité et ruiner les efforts de développement de ces entreprises.
« Cette vision, qui guide notre action depuis le début, est née d’une observation simple : dans un monde où la perception du public peut changer en un instant, il est impératif pour les entreprises de développer une stratégie de communication proactive et de se préparer à faire face aux crises potentielles », a-t-elle déclaré avant d’ajouter, « C’est cette même vision qui m’a inspirée à créer le Forum de l’Image et de la Réputation, une initiative conçue pour offrir une plateforme d’expression et de partage d’expériences sur les enjeux de la réputation dans le secteur financier ».
La co organisatrice du FIREP, Fanta Diabaté Diafouka, par ailleurs directrice générale de l’agence Marketiv, le FIREP est né d’une conviction forte : la réputation et l’éthique sont des leviers stratégiques pour bâtir la confiance entre les institutions financières et leurs clients, partenaires et investisseurs. Dans un contexte où les exigences de transparence, de gouvernance et de responsabilité sociale n’ont jamais été aussi élevées, ce forum se veut une plateforme unique pour réfléchir ensemble aux défis et opportunités liés à cette problématique.
Pour elle, en marge des discussions, une exposition a permis aux entreprises partenaires de présenter leurs solutions innovantes et leurs engagements en faveur de la bonne gouvernance. « Nous avons également édité un magazine spécial, qui met en lumière les enjeux abordés lors de ce forum. Le cocktail de fin permettra de poursuivre les échanges », a-t-elle déclaré.
Elle a révélé que près de 1000 participants ont pris part au forum et à l’exposition. Selon elle, le FIREP est plus qu’un événement, mais une opportunité unique pour recruter de nouveaux clients, renforcer la confiance des investisseurs, partager des bonnes pratiques et se positionner comme un acteur engagé sur les questions d’éthique et de gouvernance.
« En tant que co-organisateur, l’agence Marketiv que j’ai l’honneur de diriger, s’est investie avec passion aux Côtés du Cabinet Charisma et de sa dynamique dirigeante, pour faire de cet événement une véritable réussite, en s’appuyant sur 17 années d’expertise dans la conception et l’organisation de projets d’envergure. Nous sommes fières d’apporter notre savoir-faire pour faire de ce forum une référence », a-t-elle conclue.
Le président de cette cérémonie, le Ministre Zoro Ballo Épiphane, président de la haute autorité pour la bonne gouvernance, a fait savoir que dans le contexte économique actuel, où la circulation rapide de l’information et l’hyper-transparence imposée par les nouvelles technologies, redéfinissent les attentes des parties prenantes, il est impératif pour les acteurs financiers de repenser leur approche en matière de gestion de l’image et de la réputation.
Selon lui, la bonne réputation tant recherchée, ne se construit pas seulement à travers des discours, mais surtout par des actions concrètes et une gouvernance exemplaire.
Cependant, en tant qu’institution dédiée à la promotion de l’intégrité et de la transparence, il a évoqué que la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance a conscience de la responsabilité qui lui incombe.
« C’est dans cette optique que nous nous sommes investis dans ce forum, comme un acteur clé du renforcement de l’éthique et de la responsabilité dans le secteur financier ivoirien », a-t-il dit.
Il a conclut que ce forum se veut un lieu de réflexion stratégique sur les défis qui se posent aujourd’hui aux entreprises. Il s’agit de comprendre comment renforcer la résilience face au risque réputationnel et surtout, comment bâtir des organisations qui incarnent des valeurs d’intégrité et d’excellence.
Le forum s’est s’inscrit dans un contexte où plusieurs scandales financiers à l’échelle mondiale ont mis en lumière la vulnérabilité des institutions face à des atteintes à leur image. La montée en puissance des réseaux sociaux et des nouvelles technologies amplifie ces risques, rendant indispensable une stratégie de gestion proactive.
Un moment phare du forum a été la présentation d’études de cas de grandes crises financières internationales, telles que les affaires liées à la fraude ou à des manquements d’éthiques. Ces analyses ont permis d’identifier les erreurs courantes, notamment l’absence de communication rapide ou l’opacité des procédures, mais aussi les bonnes pratiques qui permettent de limiter les dégâts et de restaurer la confiance.
Le forum s’est conclu par un appel à l’action collective. Les participants ont insisté sur la nécessité pour les institutions financières de placer la réputation au cœur de leur stratégie, non seulement en prévention des crises, mais aussi comme levier d’attractivité et de croissance. Avec des recommandations axées sur l’éthique, l’innovation technologique et la communication proactive, cette édition 2024 marque un tournant dans la manière d’envisager la gestion des risques réputationnels en Côte d’Ivoire et au-delà.