Burkina Faso : Coup d’état militaire, France24 s’interroge, « A qui le tour? »
Avec ce coup de force, une nouvelle période d’interrogations s’ouvre pour le pays des Hommes intègres. « Quels lendemains pour le Burkina Faso ? » : Le Pays espère que « la situation n’expose pas (sa population) à de lourdes sanctions internationales », à l’image du Mali. Le journal burkinabè estime qu’il est temps, pour les Africains, « de revoir de fond en comble leur système électoral », « pour qu’au-delà de la légalité des urnes », les présidents élus « aient la légitimité nécessaire pour être à l’abri des coups d’État ».
près le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, « à qui le tour? », s’interroge Le Djély. D’après le site d’information guinéen, l’Afrique de l’ouest ferait actuellement « les frais de la décadence éthique de ses dirigeants ». Selon lui, deux d’entre eux illustreraient particulièrement « ce recul préjudiciable »: l’ancien président guinéen Alpha Condé et l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, deux anciens opposants martyrisés (qui ont) fait le choix, avec une arrogance assumée, de s’offrir des troisièmes mandats », envoyant ainsi un très mauvais signal à l’ensemble de la région. Selon Le Djély, tel serait « le dirigeant-type » de l’Afrique de l’ouest d’aujourd’hui : « aucune empathie, mais un mépris érigé en comportement.
D’où la désinvolture avec laquelle certains d’entre eux ont abordé la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel. Rien d’étonnant donc, si partout on célèbre leur chute. Rien d’étonnant que partout, l’armée veuille exploiter ce fossé entre les dirigeants et les populations ». « Ce qui s’est passé au Mali, en Guinée et hier au Burkina Faso, risque de se produire prochainement à Niamey, à Abidjan, à Cotonou ou même à Dakar », prophétise site, qui évoque lui aussi un « effet de contagion », renforcé par un contexte « où la France est perçue comme la complice du diable ».