France : Alors qu’Emmanuel Macron ne reconnaît pas la défaite de son parti aux législatives, « Des voix s’élèvent pour prévenir d’un chaos »
Ce jeudi 11 Juillet 2024, les tractations se poursuivent pour tenter de former un gouvernement alors qu’Emmanuel Macron entend placer les responsables politiques au pied du mur en exhortant dans une lettre aux Français à une large coalition des forces républicaines, un laborieux chantier qui cherche encore ses bonnes volontés.
Après la publication de sa lettre, Olivier Faure, le patron du PS, accuse le chef de l’Etat de ne pas «respecter le vote des Français» après l’arrivée en tête des législatives du Nouveau Front populaire. L’insoumis Jean-Luc Mélenchon, lui, dénonce des «magouilles» et «le retour du veto royal».
Sandrine Rousseau estime qu’« Il faut redonner toute sa place à l’Assemblée nationale ». La députée écologiste de Paris et candidate pour le poste de présidente de la chambre basse du Parlement, dont l’élection aura lieu le 18 juillet 2024 prochain, était ce matin l’invitée de RMC.
Elle a notamment défendu une toute autre façon de gouverner, au regard de la difficulté et la complexité des votes qui vont avoir lieu à l’Assemblée. J’ai pris position pour que nous [le NFP] n’utilisions pas le 49.3 quand nous serons au gouvernement, défend Sandrine Rousseau. «Il faut accepter de perdre. C’est ça qu’on a perdu dans la Ve république», explique l’écologiste.
Dans un objectif d’apaisement de la vie politique, elle indique que le NFP présentera des textes issus de son programme, «mais si ces textes ne rassemblent pas de majorité à l’assemblée, nous accepterons de perdre».
C’est selon elle, la seule manière selon elle de respecter la voix des Françaises et des Français à l’issue de ces législatives.
La CGT quant à elle, demande le respect des urnes. Ce jeudi 11 Juillet 2024, dans un communiqué dévoilé, la CGT cheminots, appelle solennellement le chef de l’Etat à respecter l’issue du scrutin du 7 juillet, qui a vu le bloc de gauche terminer en tête, alors qu’Emmanuel Macron s’est évertué dans une lettre publié mercredi à affirmer qu’il n’y avait aucun gagnant. «Emmanuel Macron doit sortir du déni. Il a perdu les élections législatives», a abondé Sophie Binet sur LCI.
La dirigeante de la CGT se dit très inquiète. Emmanuel Macron «doit être le garant de la démocratie et des urnes. Si Emmanuel Macron ne respecte pas le choix des urnes, le pays va plonger dans le chaos», estime-t-elle. La CGT des cheminots appelle à des rassemblements le 18 juillet devant toutes les préfectures et l’Assemblée nationale.
Avec Libération.fr