France : Propos de Chef de l’état sur les Non-vaccinés, « Emmanuel Macron insulte les Français, selon les politiques »

La déclaration du chef de l’Etat dans « le Parisien », disant vouloir « continuer d’emmerder les non-vaccinés », a enflammé l’Assemblée dans la nuit de mardi à ce mercredi 5 janvier, et provoqué une nouvelle suspension de l’examen du projet de loi sur le pass vaccinal.

Le chef de l’Etat a mis le feu aux poudres, mais ce sont ses troupes qui se sont précipitées pour éteindre l’incendie. A commencer par Christophe Castaner, dès mardi soir depuis l’Hémicycle. Saluant « le courage politique » d’Emmanuel Macron « de nommer une politique […] Celle qui veut amener l’ensemble des Français vers la protection maximum dont nous disposons aujourd’hui, celle de la vaccination », le patron du groupe La République en Marche a développé un argumentaire pour défendre le franc-parler du chef de l’Etat.

« Alors, il le fait avec ses mots […] . Mais vous savez la brutalité c’est aussi quelques fois celle que les députés, notamment dans le groupe que je préside, reçoivent des messages où l’on annonce que, s’ils votent le pass vaccinal, on va les décapiter. Je ne considère pas que nommer les choses, paraphraser le président Pompidou, ce soit agresser celles et ceux qui aujourd’hui ne veulent pas se vacciner », a-t-il dit.Lettre à Emmanuel Macron, un président-candidat « fouteur de m… »

« Il parle franchement, il dit les choses », a aussi déminé mardi soir le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini. « Il n’est pas question d’ostraciser une partie des Français, il est question d’assumer de façon franche, une ligne et une stratégie, qui consiste à faire porter les contraintes non pas sur les Français qui font le choix de la vaccination mais sur les Français qui font le choix de ne pas se faire vacciner », a-t-il poursuivi depuis l’Assemblée nationale.

« Nous refusons de laisser des gens mourir alors que c’est évitable », a martelé de son côté le ministre de la Santé, Olivier Véran, avant d’ajouter : « Si vous lisez en détail l’intervention du président de la République […], vous verrez que l’intention est avant tout une intention de protection de la population. »

A sa suite, c’est l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui est venu ce mercredi matin se constituer en rempart aux critiques qui fusent de tous les bords de l’opposition. « L’idée, c’est que le président de la République, comme à mon avis beaucoup de Français, souhaiterait que tous ceux qui ont un schéma vaccinal complet ne subissent pas les contraintes et le contrecoup dû au fait qu’entre 8 et 10 % de la population française refuse de se faire vacciner », a expliqué sur France 2 le maire du Havre.Macron, futur président de l’Union européenne… en campagne pour la présidence française

« Il y a une question derrière qui est plus intéressante que la polémique qui va évidemment prospérer sur le terme : c’est la question de la vaccination obligatoire », a aussi avancé le fondateur du nouveau parti Horizons, se disant à titre personnel favorable à l’obligation vaccinale.

« Le président a choisi une formule choc pour dire des choses qui sont importantes », a approuvé Marc Fesneau au même moment sur Franceinfo. « C’est une stratégie qui est assumée depuis le début », a expliqué le ministre chargé des Relations avec le Parlement. « Si ça produit un électrochoc pour certains, je trouve que c’est salvateur », a-t-il estimé.

Avec BFM TV

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